Transport des données

1) Caméras IP / Wi-Fi

Le transport des données comprend l'acheminement des images, éventuellement du son et des données de contrôle. Le paramètre le plus important est le débit qui quantifie le volume de donnée sur une certaine période. C'est le débit vidéo qui est prépondérant. Pour une caméra à compression MJPEG, le débit moyen est d'environ 2,5 Mbit/s. Pour les caméras à compression H.264, vous pouvez le choisir entre 20 Kbit/s et 4 Mbit/s. Il faut donc que le support de transmission ait au moins ce débit si vous ne voulez pas de perte de fluidité. Il faut aussi penser à multiplier ce débit par le nombre de caméras utilisées.

Le transport des information peut s'établir selon trois possibilités :

a) Filaire par ethernet

Il suffit de brancher un câble réseau par caméra aboutissant à votre box internet jouant le rôle de routeur. C'est la solution la plus sécurisée, pouvant donner le plus grand débit et la meilleure immunité contre les perturbations extérieures. Cependant, l'installation n'est pas toujours aisée car il faut parfois percer des murs pour faire passer les câbles. Selon les générations, les débits théoriques peuvent être de 10 Mbit/s, 100 Mbit/s ou 1 Gbit/s. En réel, il faut compter une chute de 30% à 50% notamment pour le 1 Gbit/s.

b) Filaire par CPL

Le chemin de données emprunte votre réseau électrique domestique. Pour cela, vous avez besoin d'un adaptateur CPL par caméra ainsi qu'un du côté de votre box internet. Il faut de plus que tous les adapteurs CPL soient reliés par la même phase, ce qui est généralement le cas car la plupart des installations électriques sont monophasées. La mise-en-place est simple, l'adaptateur se branche directement sur une prise secteur et un court câble réseau le reliera soit à une caméra, soit à votre routeur. Les inconvénients sont que la transmission peut être sujette à des parasites du réseau électrique, la confidentialité des données n'est pas assurée et les adaptateurs de marques ou modèles différents ne sont pas forcément compatibles entre eux. Enfin, ils existent actuellement avec des débits théoriques de 85 Mbit/s, 200 Mbit/s ou 500 Mbit/s. Les débits réels sont par contre au moins deux fois moindre et peuvent aller facilement à 5 fois moindre ou plus avec le 500 Mbit/s.

c) Sans-fil par Wi-Fi

Comme la plupart des box internet font office de point d'accès Wi-Fi, il est facile de relier les caméras à votre box internet par Wi-Fi. L'installation s'en trouve grandement simplifiée puisque seule l'alimentation des caméras est à prévoir. Pour des raisons de confidentialité de données, un cryptage de la liaison est recommandé, par ordre décroissant de préférence, avec les protocoles WPA2, WPA et WEP. Ce dernier est peu conseillé car étant moins sécurisé. Cependant, parfois vous pouvez y avoir recours si l'un de vos périphériques Wi-Fi n'est pas compatible avec l'un des deux autres protocoles. Le choix du protocole est à faire dans le point d'accès.

Selon les normes, les débits théoriques sont de 11 Mbit/s (802.11b), 54 Mbit/s (802.11g) et 300 Mbit/s (802.11n). Les débits réels sont de 2 à 6 fois moindre notamment avec le N. Toutes nos caméras Wi-Fi fonctionnent en 802.11g et parfois en 802.11n.

Enfin la portée est dépendante de la qualité de votre point d'accès, de sa position, de la position de la caméra, des obstacles, de votre environnement électromagnétique et de la météo. Elle est donc difficilement quantifiable. Cependant, vous pouvez vous faire une idée en promenant un ordinateur portable ou un smartphone branché en Wi-Fi sur votre réseau. L'éloignement de la caméra aura pour répercussion, un taux de rafraîchissement des images qui diminuera jusqu'au moment où la caméra se déconnectera régulièrement.

2) Caméra GSM

a) Génération de réseau utilisée

Il n'y a pas de liaison physique ici, toutes les communications passent uniquement par le réseau GSM. Il suffit simplement d'être à portée de ce réseau. Pas question ici de réseau 3G ni de 4G dont la couverture est très mauvaise. Ici, le réseau correspondant est le 2.5G. Pour rappel, la 1G était la téléphonie mobile analogique des années 80 et n'existe plus. La 2G est le passage au numérique depuis les années 90 de ce réseau encore utilisée. La 2.5G est l'ajout du GPRS depuis le milieu des années 90 pour la gestion des SMS et des MMS. Les réseaux 2G et 2.5G restent les réseaux les plus accessibles avec une couverture en population de plus de 99%.

b) Niveau de réception

Si vous avez un doute sur la présence d'un réseau GSM pour un lieu donné, vous pouvez vous aider du site www.cartoradio.fr. Entrez le nom de votre ville puis zoomez la carte jusqu'à apercevoir les symboleslogo antennereprésentant les antennes de téléphonie mobile. En cliquant dessus, vous obtenez les informations sur le type de réseau pris en compte par l'antenne sélectionnée. Les réseaux nous interessant ici pour la France sont seulement les GSM 900 et GSM 1800. Ce n'est d'ailleurs pas forcément l'antenne la plus proche qui va être la mieux reçue.

D'autres paramètres interviennent comme le relief, les obstacles et les puissances des émetteurs. C'est pourquoi, cela ne vaut pas un essai avec un simple téléphone muni de la carte SIM qui sera utilisée pour la caméra. Tout téléphone mobile indique le niveau de réception du signal à l'endroit que vous vous trouvez.

Enfin, si vous vous trouvez dans une zone non desservie par l'opérateur de votre carte SIM et qu'une antenne d'un opérateur concurrent s'y trouve, bien souvent, grâce à des accords de partage entre opérateurs en zone blanche (roaming), cela peut aussi fonctionner.